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    DERRIDA, Jacques, 1986 : Point de folie – Maintenant l’architecture, in TSCHUMI, Bernard, 1986 : La case Vide: La Villette 1985, LONDRES, Architectural Association. 

    Dans ce texte JACQUES DERRIDA soutient la thèse que Bernard Tschumi architecte défend. Il commente et traduis les intentions que ce dernier a instaurer dans le PARC DE LA VILLETTE

     

     Au début DERRIDA critique l’ancienne architecture et la vision du post-modernisme et du post-structuralisme. Il critique le fait de mettre un avant et un après. Il trouve que ce procédé conditionne trop de norme qu’il est trop carré. 

    La thèse de BERNARD TSCHUMI est tout le contraire, il l’associe au mot “maintenant ” et le traduit par des folies non au sens mentale mais au sens figuré. On comprend le sens de ces “folies” a travers le PARC DE LA VILLETTE, comme le vélo gigantesque qui semble immergé dans la terre. On ne sait le pourquoi du comment mais quand on y est face on trouve cela fou… Tout au long du texte DERRIDA nous montre que ces folies sont très profondes et sont nécessaire a l’architecture . Elles remettent en cause, disloquent, déstabilisent et déconstruisent. 

    DERRIDA, Jacques, 1986 : Point de folie –

    DERRIDA n’oubli pas de remettre en question cette thèse, il est vrai que dans ce sens cela reviendrait à dire que nous revenons a un degré zéro, à une architecture sans esthétique, sans hiérarchie, sans symbolique, sans origine. Cependant cela ne convainc pas DERRIDA qui défend activement cette thèse. Le maintenant dont parle BERNARD TSCHUMI relance , réinscrit l’architecture. Les normes raisonnent l’oeuvre, l’impose de signification occidentale. Ces folies ne deconstruisent pas elles suivent un mode de deconstruction-reconstruction. Il n’y a pas de renversement de valeur, cela reste de la réhabilitation comme si l’œuvre était vacante. A travers ses folies BERNARD TSCHUMI souhaitent pousser l’architecture a ses limites au dela des normes. 


    DERRIDA, Jacques, 1986 : Point de folie – Maintenant l’architecture, in TSCHUMI, Bernard, 1986 : La case Vide: La Villette 1985, LONDRES, Architectural Association.

     

    VIRET Louis Phong 


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  • SCHUMACHER, Thomas, 1971 : Contextualism: urban ideals and deformation, in Casabella no.359-360, pp79-86.

     THOMAS L. SCHUMACHER explique la théorie du ” contextualisme ” comme la réconciliation de l’urbanisme moderne avec les villes anciennes, traditionnelles ; comme une alternative à la destruction de certaines zones de centre villes.

     

    Cette théorie tente de trouver un terrain d’entente entre une sorte de ” gel ” irréaliste de l’existent, qui ne permet aucune évolution, et le renouveau urbain qui anéantit complètement le tissu urbain existent et ses qualités. Pour cela, le contextualisme prend appui sur deux principes. Le premier est le concept de ” figure and ground “, c’est-à-dire de figure et de contexte. L’auteur part du postulat que le solide et le vide sont intimement liés, interdépendants, et peuvent tous les deux être figurants. Ainsi, on ne peut pas expliquer un espace urbain, c’est-à-dire un vide, un ” figure ” dans ce cas, sans le solide qui existe autour, le contexte, le ” ground “, car il n’aurait aucun sens. Et réciproquement. SCHUMACHER parle alors du “ figure-ground drawing ” comme un outil d’analyse essentiel pour clarifier la signification de la forme urbaine d’un lieu donné. Le deuxième principe est la création de ” differentiated buildings “, que je traduirai par des ”bâtiments contexte “. Ces bâtiments gardent un concept, une idée forte, sont déformés par les conditions et les pressions du site sans perdre de leur personnalité, de leur ” Gestalt imageability “.

     

    C’est à partir de ces principes que SCHUMACHER pense ” sauver ” la ville du 20ème siècle qu’il définit comme une combinaison incohérente et désordonnée de deux concepts simples. Il y a tout d’abord la ville traditionnelle, composée de ” rue couloir “, de réseaux, de places, qui représente une continuité de bâtiments agencés de manière à faire ressortir l’espace et faire oublier les volumes du bâti. Les espaces sont taillés, sculptés, dans le volume. Et même si elle apparaît comme incompréhensible au niveau de sa construction, elle offre des identités fortes à des lieux, une modularité importante, une orientation totale et un caractère familier. Il prend exemple de la ville de la RENAISSANCE qu’il définit comme une ville médiévale qui déforme et qui est déformée par les bâtiments de type RENAISSANCE qu’elle accueille. A l’inverse, il prend exemple de HARLEM à MANHATTAN. Sa grille, sans hiérarchie, ne laisse pas la place à des centres d’activités ou des zones pour des bâtiments importants. Les intersections non plus ne donnent aucune hiérarchie.

     

    C’est tout l’inverse des villes médiévales. Parce que toutes les rues sont les mêmes, l’orientation initiale change et devient une désorientation. Aucun espace qui pourrait avoir le sens de ” place ” n’apparaît car aucun espace n’est différent d’un autre. Ces villes modernes sont appelées par SCHUMACHER des ”city-in-the-park “, qui sont faites de bâtiments isolés qui accentue les volumes et non les espaces que les bâtiments définissent, à l’image de la ville radieuse du CORBU. L’auteur met en avant l’” idéalisation ” des bâtiments de la part des architectes modernes, par préférence de forme, ou comme représentation d’une fonction ou d’un programme. Les architectes modernes implantent de manière totalement a- contextuelle leurs bâtiments selon lui, pensant avoir créé une ” figure “, mais sans penser au ” ground “. SCHUMACHER dénonce le fait que ces architectes ne savent pas que des formes ” idéales ” peuvent exister comme fragments, morceaux, dans un contexte difficile à appréhender, et que d’autres peuvent également persister et s’affirmer lors de l’implantation à un contexte.

     Le contextualisme cherche précisément à expliquer les façons d’implanter ces formes ” idéales ” à un contexte et comment utiliser ces collages. Il caricature les architectes modernes comme des personnes ne savant créer que des blocs posés au milieu d’une parcelle. Ce type de concept n’est pourtant pas nouveau (BRAMANTE, DOESBURG, etc.) mais c’est son caractère systématique qu’il dénonce aujourd’hui.

     Je pense que la théorie du contextualisme s’est affirmée et a de nos jours une place très importante dans le travail de conception. En effet, cet article nous fait part d’un constat réalisé dans les années 60 et début 70, période où le logement collectif fleurissait, sous forme de barres au milieu d’îlots. A l’heure actuelle je pense que les architectes ont une conscience très poussée de l’urbanisme et du contexte, à l’image d’architectes comme Jean Nouvel. Néanmoins, j’adhère à ce courant de pensée qui je pense à été nécessaire à l’évolution de l’urbanisme et de l’architecture.

     SCHUMACHER, Thomas, 1971 : Contextualism: urban ideals and deformation, in Casabella no.359-360, pp79-86.

    SCHUMACHER, Thomas, 1971 : Contextualism: urban ideals and deformation,

     

    Schumacher’s 1967 Thesis: A plan for a new development in South Amboy, NJ, developed at the Cornell Urban Design Studio directed by Colin Rowe. Courtesy Middleton, “The Combining of the Traditional City and the Modern City”, Lotus 27

    Compte rendu de lecture de:

    GUERANT Florian


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