• Le paysage, ce n’est pas seulement ces collines qui s’étendent à perte de vue, cette mer gris-bleu. C’est tout ce qui nous entoure : cette organisation de l’espace qui régit notre quotidien, nos rencontres, notre rapport à la nature et à la culture.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • L’action urbaine directe pour repenser la démocratie.

     

     

     

     

    Point de vue : « L’action urbaine directe pour repenser la démocratie »

    Le schéma habituel de la fabrique de la ville est d’abord le fruit d’échanges entre le politique et l’expert. Le citoyen, dont on peut se demander s’il existe « par essence ou par construction »1 semble la plupart du temps exclu des processus de projet. Au mieux, il est positionné à des moments bien établis par les procédures qui encadrent sa participation, comme les concertations préalables ou les enquêtes publiques.
    Nous nous proposons ici de voir comment les actions menées par un groupe d’experts, le Collectif Etc, posent la question d’un repositionnement des rôles de chacune de ces entités par la construction ouverte et inclusive d’espaces publics de proximités.

    Trois entités cloisonnées en demande de porosités.
    Citoyens, politiques et experts de l’aménagement : motivés pour des raisons qui leurs sont propres, nous pouvons observer depuis quelques années la mise en œuvre de démarches montrant un désir d’augmentation des porosités entre chacune de ces entités.
    Pour les habitants, une volonté de plus en plus forte de se réapproprier leurs rues et leurs quartiers semble apparaitre. Désireux de retrouver autour d’eux des espaces qui leurs sont propres et qui soient à leur image, ils deviennent de plus en plus des acteurs de leur ville et tentent de recréer du lien social en retrouvant une vie de proximité. En témoigne la multiplication des mouvements émanant de la société civile telles que les actions de guérillas jardinières, ou encore la montée en puissance du monde associatif que Pierre Rosanvallon décrit dans son ouvrage sur la « contre-démocratie »2. Ces volontés populaires paraissent exprimer une défiance vis à vis du pouvoir politique et du mode de gouvernance actuels basés sur ce que Jodelle Zetlaoui-Léger appelle la « culture de la délégation »3, ressentie depuis une dizaine d’années et exprimée par l’abstentionnisme prédominant lors d’élections de tous niveaux.
    Pour les politiques, on suppose que se renforce le souhait de répondre au mieux aux attentes de leurs concitoyens en instaurant une gouvernance partagée, qui légitimerait d’avantage leur position. Ils y entrevoient aussi la possibilité de mettre en œuvre des modifications rapides des paysages de leur ville qui correspondent au temps court de leur mandature. Les diverses dispositions législatives prises ces dernières années témoignent de leur mobilisation, la loi Solidarité et Renouvellement Urbain votée en 2000 en étant l’illustration majeure.
    Pour les experts, nous constatons chez certains d’entre eux une envie d’inclure au mieux leurs concitoyens dans les processus de projet, en répondant au plus juste à leurs attentes et en se plaçant à leur service. Convaincus que « l’architecture est l’affaire de tous»4, ils mettent en œuvre des projets impliquant des habitants de plus en plus en amont des réalisations, par exemple dès les premières phases de définition des cahiers des charges.

    Des experts engagés
    La décennie suivant mai-68 a vu fleurir chez les architectes une conscience politique quant à leur activité professionnelle, s’associant pour nombre d’entre eux aux mouvements de luttes urbaines apparus à cette même période. Reniant l’idée que « la construction de la ville soit le fait du prince »5, certains s’engagèrent dans des mouvements sociaux aux côtés des habitants. Ainsi, comme le souligne l’éditorial non signé du premier numéro de la revue Place, des architectes « luttent pour le développement de la créativité populaire collective et de l’appropriation populaire de l’espace, pièce du pouvoir politique »6.
    Après quelques années pendant lesquelles le discours politique de la majorité des architectes retombe dans le silence, de nouveaux groupes d’experts semblent à leur tour vouloir bouleverser les codes établis dans la manière de penser la fabrique de la ville. Apparus il y a une dizaine d’années pour les plus anciens, regroupés sous forme d’associations, de coopératives, ou simplement de collectifs, des architectes souvent accompagnés de graphistes, de sociologues, d’urbanistes ou d’artistes, tentent de replacer l’usager-habitant au cœur de leurs projets. Les outils qu’ils développent s’ancrent dans des logiques de territoire complexes et transversales. Par leur production architecturale, ils questionnent non seulement les processus de projets, mais redéfinissent en même temps un système de valeurs dont ils sont porteurs et qu’ils tentent de mettre en application dans leurs manières de travailler, dans leur fonctionnement, et dans leurs projets. Le rôle de l’architecte dans la société s’en trouve bousculé comme l’avait annoncé bien avant eux Yona Friedman : ils cherchent non pas la participation des habitants, mais « cherchent plutôt si la  » participation de l’architecte  » peut être utile quelque part. »7. Souhaitant renverser les tendances décisionnelles en passant du «top-down» au «bottom-up», et guidés par une volonté de « faire ensemble, ici et maintenant» des espaces de partage à l’échelle de l’îlot ou du quartier, ces groupes transgressent les procédures et tentent « d’inventer de nouveaux espaces de démocratie »8, requestionnant par là même le système politique en place. Activistes, ils proposent par leurs interventions des pistes pour refondre la logique de gouvernance en vigueur, et tentent de redonner sa juste place au citoyen, celui de moteur d’une société. Il est notable d’observer ici le fait que ces groupes associent volontiers le qualificatif « constructeurs » à celui « d’architectes », traduisant ainsi la volonté de montrer ce « faire » qu’ils mettent en place.

    Le Collectif Etc et le chantier ouvert.
    Groupe apparu il y a seulement quelques années, dans la lignée de nombreux autres, et formé originellement par une dizaine d’étudiants en architecture, le Collectif Etc, dont nous sommes partie prenante, est une association nomade travaillant sur des territoires aux problématiques diverses.
    L’objectif de départ n’était pas strictement défini, mise à part l’envie d’intervenir, ensemble, directement dans l’espace public. Dans un premier temps pour y souligner ses singularités, par des interventions artistiques, puis rapidement pour tenter de lui redonner l’essence même de son existence : celui de la rencontre de l’autre et du débat. Saisissant petit à petit les outils qu’ils ont appris à maîtriser au fil de leurs enseignements, ces architectes se sont mis à questionner les liens entre dynamiques sociales et aménagement d’espaces publics par le biais d’installations ouvertes et inclusives. Ce groupe s’est d’ailleurs rapidement élargi à d’autres disciplines issues du graphismes ou de l’urbanisme, que ce soit en intégrant des membres dans le groupe, ou sous la forme de collaborations ponctuelles sur des projets donnés.
    L’un des outils -ne devrait-on pas parler de tactiques ? – développé par le Collectif Etc pour intervenir dans l’espace public est celui du chantier ouvert, qui englobe un certain nombre d’idées, et dont deux exemples serviront de cas d’études dans la suite de ce propos.
    Le principe général, d’un point de vue organisationnel, est que ce groupe vient occuper un terrain public, de façon légale ou non, de quelques jours à quelques semaines, pour y construire des aménagements qui pourront rester en place quelques mois ou quelques années. Deux axes sont défendus par le Collectif Etc pour un chantier ouvert. Le premier consiste en la mise en place d’ateliers créatifs, qu’ils soient par exemple de menuiserie, de jardinage ou de graphisme, toute la journée et dans un espace défini où quiconque souhaite participer est le bienvenu. Ces ateliers aboutissent à la construction d’un lieu valorisant des usages existants, ou en proposant de nouveaux. Le deuxième axe du chantier ouvert correspond à l’organisation d’événements créant les conditions d’émergence d’une situation conviviale. L’idée est de créer des moments d’échanges ouverts à tous, qu’il s’agisse de concerts, de repas partagés ou de débats publics.
    Nous proposons ici deux cas de chantiers ouverts mettant en œuvre ces principes, mais dont les dynamiques initiales sont sensiblement différentes. Ils éclairent de manière empirique la question du repositionnement des trois entités : habitants-citoyens, experts, élus politiques, les unes par rapport aux autres

    Le projet Café sur place, de la dynamique sociale à un espace co-construit.
    Le premier exemple est un chantier de deux semaines mené à Bordeaux en mars 2012. D’origine populaire, le quartier St Jean – Belcier a été le témoin – ou le support -, de la formation d’une association d’habitants, les Yakafaucon, mobilisée autour de l’amélioration de leur cadre de vie. Après quelques actions de fleurissement des rues, et à l’occasion de l’ouverture programmée d’un café associatif, les Yakafaucon se sont posés la question du devenir d’une place de quartier abandonné. Ils ont alors fait appel au Collectif Etc pour les aider à spatialiser leurs désirs d’évolution. Le Collectif Etc a proposé, après plusieurs moments de discussion, la réalisation d’une structure en bois flexible et évolutive. Les différents modules, en partie déplaçables et construits lors d’un chantier ouvert auquel a été associée une partie des habitants du quartier peuvent alors être vus comme des outils de questionnement du lieu et de ses usages. De multiples configurations possibles ont ainsi été testées in situ, pour des durées plus ou moins longues, soumettant concrètement cet espace au débat public permanent. Le fait que ces interrogations soient portées par une association, les Yakafaucon, d’ores et déjà identifiée par les pouvoirs publics a confirmé l’importance du devenir de cet espace et le rôle d’interlocuteur privilégié de l’association.
    Malgré les limites de la légitimité d’une telle association et de sa représentativité dans le quartier, on peut voir ici qu’une dynamique dotée d’outils et de compétences adaptés peut être moteur de projets d’aménagement et de gestion d’un espace public de proximité. Les responsables politiques, sans être aux origines du projet, mais qui ont su laisser faire, ont par la suite récompensé cette démarche9 et peuvent aujourd’hui s’emparer des propositions faites pour les prolonger, ré-interrogeant par là-même leur rôle au sein des dispositifs d’aménagement urbain.

    Le projet Détournez, construction d’un espace pour mettre en mouvement des populations.
    Le second projet a un point de départ tout autre. À l’occasion d’un festival d’arts urbains, organisé par l’association « Démocratie Créative » à Strasbourg en septembre 2011, le Collectif Etc, en collaboration avec Coloco, a proposé de travailler sur un délaissé urbain situé dans le quartier de la Gare.
    Ici, la construction réalisée avait pour objectif de mettre en valeur les potentiels d’un espace municipal laissé à l’abandon par la réalisation d’une structure regroupant différents usages possibles du lieu en fonction du public environnant. Ainsi un punching-ball et une balançoire pour les jeunes du terrain de foot, une cabane de jardinage pour le jardin partagé et un barbecue pour les artistes travaillant dans un local attenant, le tout groupé sur un même lieu. La démarche de chantier ouvert mise en place ici a eu notamment pour objectif de faciliter l’appropriation du projet par ces populations, et de leur offrir un temps de croisement différent que ceux qu’ils pouvaient entretenir, rendu possible par notre neutralité effective.
    L’invitation d’élus du quartier le jour de l’inauguration a permis d’expliquer la démarche et les intentions du projet. Presque deux ans plus tard, la structure est toujours en place. Mieux, l’Ateliers Urbain10 de la ville de Strasbourg a invité le Collectif Etc a ré-intervenir pour y permettre d’y apporter un nouveau regard, donnant les moyens d’améliorer les usages du lieu. La ville donne ainsi une légitimité tacite à cette réalisation « dé-normée ». Elle valide une intention sur un terrain actuellement hors de toute idée initiale de projet, du fait notamment de la mobilisation habitante ayant eu lieu lors du chantier ouvert et de ses suites.

    Ces deux cas de figure requestionnent les rôles de chacune des trois entités, habitants-citoyens, experts et élus. Ainsi à Bordeaux, une mobilisation habitante qui fait appel à un « architecte-conseil »11 pour spatialiser des intentions vécues ; à Strasbourg, des experts de l’aménagement qui interviennent spontanément sur l’espace public, en y mobilisant des habitants et usagers qui s’emparent du projet pour le ré-interroger. Dans ces deux situations, les élus, par leur laissez-faire indulgent, se sont emparés par la suite des projets réalisés, pour donner des moyens de pérenniser les actions, glissant peut-être d’un rôle de commanditaire à accompagnateur, de maitrise d’ouvrage à celui d’assistance à maitrise d’ouvrage, et posant à leur tour la question des rôles de chacun en matière d’amélioration du cadre de vie, et de démocratie dans une plus large mesure. Christopher Alexander ne préconisait-il pas déjà en 1977 de « rendre aux gens le pouvoir de décisions dont ils ont été dépossédés, en élaborant un langage architectural qui puisse faciliter le dialogue entre réalisateurs et usager »12 ?

    1CARREL M., ION J., NEVEU C., RENARD V.,AUBERTEL P., ROUSIER N., La citoyenneté urbaine, forme d’engagement et enjeux de solidarité., Éditions du PUCA, 2007
    2ROSANVALLON P., La contre-démocratie. La politique à l’âge de la défiance, Édition du Seuil, Paris, 2006
    3ZETLAOUI-LÉGER J., L’implication des habitants dans des micro-projets urbains : enjeux politiques et propositions pratiques. Les Cahiers de l’école d’architecture de la Cambre, Bruxelles, 2005
    4BOUCHAIN P., Construire autrement : comment faire?, Éditions Actes Sud, collection « l’Impensé », Paris, 2006
    5RAGON M., L’Architecture, le Prince et la Démocratie, Éditions Albin Michel, Paris, 1977
    6Revue PLACE, Peuple, Espace, Pouvoir, n°1, Éditions Solin, Paris, 1975
    7FRIEDMAN Y., L’architecture de survie., Éditions l’Éclat, Paris, 2003.
    8NORYNBERG P., Faire la ville autrement., Éditions Yves Michel, Gap, 2001.
    9L’association Yakafaucon a été lauréate du Prix Agora 2012, Ville de Bordeaux : «  L’objectif (de ce prix) est de récompenser des associations qui, par leur présence et leur activité ont réussi à avoir impact positif sur un espace de Bordeaux à grande ou petite échelle »
    10Ville de Strasbourg – Atelier Urbain. « Donner de la voix pour mettre la ville en débat »
    11RAGON M. ibid
    12ALEXANDER C., ISHIKAWA S., SILVERSTEIN M., A pattern language, town, buildings, constructions, Oxford University Press, 1977

     

    SOURCE: http://www.collectifetc.com/point-de-vue-laction-urbaine-directe-pour-repenser-la-democratie/


    votre commentaire
  • Source: http://www.villefluctuante.com/pages/PNRQAD-7268040.html

    Auteurs: Jean Richer urbaniste, Valérian Dénechaux 

    Cette action est menée en parallèle de la politique économique volontariste. En effet, Fontenay-le-Comte subissait également de plein fouet la crise économique et, la fermeture de l’entreprise SKF a conduit à la perte de 28% de taxe professionnelle ainsi que la suppression de 380 postes à Fontenay-le-Comte, et d’emplois indirects, soit 750 salariés sur un bassin d’emploi de 7000 salariés. Le quartier délimité dans le programme d’actions recoupe les aires géographiques du secteur sauvegardé et du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS). Au sein de ce périmètre cohérent, le projet mène des actions pragmatiques s’inscrivant dans une politique globale où urbanisme et social ne font qu’un. Ce projet part du constat suivant : pas moins de quatre études, deux programmes d’actions et trois OPAH se sont succédés en trois décennies sur ce territoire sans être menés à terme et résorbés significativement l’habitat indigne. Il s’agit donc d’un programme réaliste et crédible en reconsidérant toutes les intentions antérieures avec l’idée de la continuité de l’action publique. 

    L’axe 1, mené en partenariat avec la Communauté de communes, a pour objectif d’ausculter pas moins de 2190 immeubles dont 437 abritent des logements potentiellement indignes. Ce diagnostic effectué en porte-à-porte permettra de préconiser aux propriétaires des travaux pour améliorer à la fois l’habitat et les performances énergétiques. Ces travaux seront accompagnés d’aides financières spécifiques. Le maintien des populations à revenus modestes et le développement de la mixité sociale au sein de ces quartiers est une priorité en adéquation avec les objectifs du Programme Local de l’Habitat. 

     

    Pour l’axe 2, un opérateur en lien avec la caisse des dépôts étudiera la création de 79 logements à partir d’un curage des friches artisanales et des immeubles abandonnés du centre-ville. Cette nouvelle offre de logement devrait accroître la mixité du quartier avec des programmes innovants pour Fontenay-le-Comte tels que l’habitat individuel dense ou la prise en charge des personnes âgées. Cette action levier est indispensable au traitement des bâtis les plus dégradés. En effet, seule une maîtrise publique des immeubles concernés permettra de recycler ce foncier et d’amorcer une intervention privée sur site ou à proximité. Ce curetage s’effectuera sans nécessité de relogement puisque les îlots vacants sont clairement identifiés.

     

    L’axe 3 montre un signe fort à la population en implantant des services municipaux dans la rue des Loges. En complément, nous stimulons le commerce et l’artisanat de centre-ville par le recrutement d’un manager urbain et par l’aide à l’implantation de quatre commerces de proximité.

     

    Dans la suite logique de la réfection de la voirie de la rue des Loges, l’axe 4 poursuit une politique de requalification de l’espace public. En réaménageant les rues transversales entre la rue de la République et la rue des Loges, nous les rendrons plus accessibles (car entrant dans notre schéma d’accessibilité des personnes à mobilité réduite) et plus attractives. Elles permettront ainsi une circulation renforcée entre les deux pôles du centre-ville. En accompagnement de cette opération de voirie, une campagne de ravalement de façade est en cours. En effet, l’amélioration du cadre de vie passe également par la rénovation du patrimoine architectural et notamment par celle des façades.  Cependant, rénover sa façade engendre des contraintes techniques et des coûts importants, c’est pourquoi, la ville complète les aides financières déjà existantes pour les particuliers qui souhaitent améliorer leur patrimoine au sein du quartier des Loges.

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

    REQUALIFICATION D'UN QUARTIER ANCIEN EN CENTRE VILLE.Fontenay-le-Comte (France)

     


    votre commentaire
  • Architects: de Architekten Cie.
    Location: Odintsovo, Russia
    Project Team: Jan-Willem Baijense, Pinar Balat, Bozar Ben Zeev, Hesh Fekry, Bas Horsting, Dorota Kolek, Vincent van Leeuwen, Ana Lisonek, Pedro Piernas, Lenka Rezbarikova, Alexandra Vlasova, Maria Yandulova

    Programmatic densification and establishing of new public program together with series of different public spaces results in a contemporary garden city. New landmarks as railway station, city hall, health center with swimming pool and a eco dome, are well connected by visual lines as well as pedestrian paths enhancing idea of a city in a park. A new rearranged compact Odintsovo, with reduced car mobility, lower ecological footprint would also allow for high quality of social life and security, with series of places to meet, sport, children to play, to shop, learn and work.

    Several instruments play a key role in the regeneration of Odintsovo:

    1. Connecting points: a network of green boulevards, pedestrian paths and iconic public spaces
    2. Framing space: defining urban rooms
    3. Creating diversity

     Pour visiter le site de Architekten Cie: http://www1.cie.nl/home.aspx

     

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

     

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

    Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.Odintsovo 2020 Eco-City Proposal / de Architekten Cie.

     

     

     


    votre commentaire
  • LA MISE EN PROJET

    Pour Eurallile, la consultation internationale avait opté pour une procédure inédite. En effet, le jury soumettait chaque candidat à un oral de 90 minutes. Les postulants ne pouvaient se servir d’aucun support graphique ou visuel. Cette attitude du maitre de l’ouvrage visait à identifier des compétences aptes à élaborer des démarches de « mise en projet ». 

    Cette mise en projet se traduit par une fabrication de l’identité du projet combinant des éléments symboliques aux éléments rationnels. Ces « constructions » ne peuvent se départir d’une vision d’ensemble d’un cadre urbain.

    D’un autre côté, il s’agissait pour le jury de trouver une personnalité capable de fusionner le programme avec le projet.

    Enfin, cette personnalité devait montrer des dispositions au dialogue, aux remises en questions le long de la durée du projet.

    En terme plus directs, il s’agissait de pouvoir problématiser plus que de recourir aux « solutions ».   

    Finalement, cette expérience montre bien la portée fondamentale du projet urbain : une démarche qui s’attache à enchainer les questionnements à partir des « banalités » et différer les « solutions ». Dans ce sens, problématiser en situation urbaine est une performance essentielle, d’autant que le champ urbain est fondamentalement complexe. Cette caractéristique ne peut prétendre construire des solutions rapides et personnelles. En réalité, les solutions ne peuvent être l’apanage d’individus, ni de groupes : elles s’élaborent dans la concertation de tous les acteurs.

    Problématiser une situation urbaine est un exercice mental qui tend à poser les « bonnes » questions, à les classer et les hiérarchiser en différant les réponses. Bien sur cet exercice est appelé à mettre en exergue des situations de dysfonctionnements, de malfaçons et de désajustements. En réalité une situation urbaine comporte des atouts et des handicaps, dont une mauvaise maitrise produit des incohérences qui influencent d’autres secteurs.

     La mise en place du questionnement (classé et hiérarchisé) dénote déjà un « angle » d’attaque du sujet sous forme d’attitude ou de posture, et oriente le reste (hypothèse, démarches).

    LA PROBLEMATIQUE URBAINE AUJOURD’HUI

    Aborder le champ urbain  actuel revient à questionner à partir de l’état des « savoirs » constitués la réalité prégnante. En premier il s’agit de titiller la discipline « urbanisme » en rapport à la pratique.

    Nous constatons que des disciplines et des démarches, élaborées dans et pour d’autres secteurs sont venues s’insérer dans la pratique urbanistique.

     PROJET…

    La résurgence du concept « projet » est consécutive à l’ascendant des sciences de la gestion. En effet, la globalisation et le libéralisme ont favorisé l’autonomie des individualités. Ces dernières  élaborent des initiatives  pour assurer leur  survie dans une situation ou les phobies  et les incertitudes sont mises en scènes par des études réputées catastrophistes.

    Dans le sens commun, l’ambition et la vitalité sont toujours liées au « projet », c’est-à-dire, à une tentative de construire un  avenir meilleur  que le présent.  Le présent est le lieu de la construction du futur : le projet vient pour assurer une « valeur existentielle, ontologique, sociologique, anthropologique, philo-génétique… (il) est le vecteur essentiel de l’être en devenir, de l’être projeteur [i]».  

    Marketing

    Le marketing, le mot est lancé : c’est la nouveauté que les intervenants sur l’espace urbain et ses gestionnaires approprient pour mener à bien leurs concepts.

    LE PROJET URBAIN:  DES PISTES OUVERTES POUR LA RECHERCHE.

     

    Discipline qui consiste à concevoir l'offre d'un produit en fonction de l'analyse des attentes des consommateurs (consumer marketing), et en tenant compte des capacités de l'entreprise ainsi que de toutes les contraintes de l'environnement (sociodémographique, concurrentiel, légal, culturel…) dans lequel elle évolue.

    Dans ce sens, il y  a lieu de souligner d’autres enjeux que les acteurs de la ville veulent réussir.

    Outils d’aide à la décision

    Aujourd’hui, les méthodes et les outils favorisent l’anticipation sur les résultats par leurs apports comme outils d’aide à la décision et pour assurer une meilleure réception des produits.

    En effet,  les « décideurs » ont besoin de rétrécir les marges d’incertitude dans la conduite des projets et dans les résultats attendus. Ils ont aussi besoin de justifier, évaluer, corriger et d’appuyer et de valider leurs résolutions. 

    Dans l’histoire ancienne, les romains couraient derrière les oracles, les augures et les haruspices pour tirer les présages avant les grandes décisions.  Les monarques consultaient les prêtres, d’autres s’étaient entourés de « conseillers ». Ces rituels ont été les moments importants avant l’engagement dans les guerres…Aujourd’hui,  L’outil informatique permet de construire des bases de données et même d’effectuer des « restitutions » permettant de visualiser les interventions.

    Les probabilités et les possibilités dans l’aboutissement des projets  peuvent être donc « expérimentées » virtuellement grâce aux outils informatiques,  en mettant à nu tous  les facteurs, les données, et les éléments, leurs interrelations .Cette  complexité est élaborée pour évaluer les risques.

     CRISE DE L’URBAIN OU CRISE DE L’URBANISME ?

    Les villes se transforment : les métropoles se démarquent par leur gigantisme, leur hégémonie, insérant les territoires des alentours. Elles abritent des populations dont les nombre était dévolu à des nations, diverses, métissées, avec des attentes et des ambitions multiples. Elles sont convoitées politiquement et économiquement. Marchés, haut lieu de la consommation, laboratoire politique, elles ne cessent d’attirer les investissements et les personnes en quête d’emploi (venant des contrées transfrontalières).

    Elles couvent également des problèmes inédits. Eclatement urbain, surdensité, et ségrégation, difficultés de gestion, les métropoles s’érigent en Ville/nation.

     Cette situation a été favorisé par l’émergence de l’économie « quartenaire » qui concerne la production des richesses immatérielles. Les NTIC promettent beaucoup, et le monde constate les transformations qu’elles apportent dans la vie quotidienne.

    Les hommes ou une partie imposent certaines précautions, qui sont aujourd’hui  des contraintes nécessaires à la survie de l’espèce. L’environnement et l’écologie ne sont plus des « valeurs » théoriques. Dans ce sens le patrimoine s’est aussi épaissi : ce n’est plus uniquement le bâti historique hérité et classé, désormais il comprend le patrimoine humain, (éducation, science, santé…).

    La discipline « urbanisme »  semble impuissante à accompagner cette complexité urbaine. Cependant la typologie construite par F. CHOAY  est toujours de mise, sauf que les formes dépassent de loi celles attendues, il y a un demi-siècle.

    Les progressistes, les culturalistes et les naturalistes ont pour noms aujourd’hui, les modernistes qui enfourchent les innovations technologiques apportées par les NTIC, les culturalistes laissent entendre leur « écho » par le repli sur les valeurs authentiques toujours présentes dans le « passé » , la tradition ou dans le « local », enfin les naturalistes s’habillent en écologistes pour garder leur ancienne position d’anti-urbain. 

           Sur le plan « opérationnel », les urbanistes «  avouent » leurs limites en matière d’intervention et de pratique. Les nouvelles formes urbaines commandent de nouvelles  méthodes, de nouveaux profils et de nouvelles démarches.

    Même si les doctrines se multiplient, l’urbanisme cesse d’être une « affaire » politique seulement, ni « sociale » seulement, ni une discipline qui ne s’intéresse qu’à éviter les vacuités spatiales.

    Dans ce sens, l’implication collective, la concertation, la participation, la recherche des financement et les soucis de gestion de solvabilité deviennent des éléments fondamentaux. Ainsi, un système ou des acteurs s’ingèrent dans les réflexions et les opérations qui concernent la ville est mis en place pour réduire les marges de l’insuccès, et surtout pour trouver le compromis nécessaire à une adhésion, nécessaire à la réussite de projets impliquant les habitants d’une ville et même les générations futures.

    Dans ce sens le PROJET URBAIN, polysémique et ouvert semble être la doctrine indiquée pour parer à ces formes urbaines inédites.

     Pistes de recherches

    La notion de projet urbain ne bénéficie que de relatifs éclaircissements au fur et à mesure que les recherches avancent. Sa polysémie reste « inébranlable », cette caractéristique du concept a favorisé la multiplication et la diversification des tentatives d’approche.  

    Il y a lieu de saisir en priorité cette ouverture des initiatives urbaines, redonnant à la population un statut d’acteur, encourageant sa participation et appelant à son adhésion dans les affaires de la cité.

    Le projet urbain constitue un point de « focalisation » et d’entrecroisement des divers acteurs, impliquant une dynamique urbaine propre à propulser le développement local. Ce dernier se mesure dans les qualités accompagnant l’émergence d’une vie collective auréolée d’une mentalité adéquate et d’une attitude significative dans l’appropriation de l’espace et des idées.

    Par rapport à la planification, le projet urbain l’adopte comme appui, mais dans sa version souple, itérative et réflexive. Sa projection de l’avenir s’effectue par l’orientation des activités et des aménagements dans une vision planificatrice mais qui se remet en question pour mieux se relancer.

    Le projet urbain est étroitement l au temps. Il accompagne la fabrication de la ville. En ce sens, le projet urbain est « infini ». Il convoque et combine différentes temporalités et divers espaces urbains. Les décisions, les consultations et les interventions engagent divers acteurs, agissant dans différentes temporalités (politiques, sociales, techniques, quotidiennes…). En somme, le projet urbain doit pouvoir combiner le passé et le futur : « le projet urbain se situe entre le passé et le futur »[ii].

    La mixité et la pluralité des fonctions constitue un enjeu fondamental du projet urbain. Dans ce sillon, la réhabilitation et la revalorisation des lieux « obsolètes » tend à restituer la viabilité et rendre des espaces vivables. Les actions urbaines doivent privilégier l’émergence d’une vie communautaire en veillant à une réhabilitation des espaces publics, des lieux collectifs et des espaces intermédiaires.

    La cohérence urbaine est également un enjeu fondamental du projet urbain. Considérant la complexité de la réalité urbaine et des différentes échelles (local et global), le projet urbain s’attache à assurer une cohérence et une continuité urbaine. L’environnement, les formes urbaines, les équipements, les infrastructures et l’architecture doivent constituer une « ressource » guidant les élaborations urbaines. Ainsi le projet urbain doit agir sur la réalité urbaine et non sur sa représentation mentale. Il appuie et favorise l’identité en place valorise l’héritage et l’histoire, il se réfère aux « topies » consacrées, aux tracés, aux typologies, a

    ux styles aux techniques locales, aux matériaux, aux gabarits et aux rapports aux sites.      

     

     A.BOUCHAREB

    Communication présentée lors de la Journée d'Etude pour les perspectives de recherche (pour les doctorants et les masters). BISKRA.Novenmbre  2012

    [i] GUIBERT D (1987). Réalisme et architecture. Ed. P.Mardaga. Bruxelles/Liège. En p. 15. 

    [ii]  HAUMONT B. Un nouveau champ pour l’architecture et ses recherches. In Cahiers de la Recherche Architecturale. N°32/33 . 1993

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique